🧑‍🎤 Avoir Un Handicap Mental Et Devenir Parent
Etrehandicapé n'empêche pas de devenir parent. Ils racontent ce parcours parfois éprouvant dans un livre-DVD " Un parfum de victoire ". La parentalité des personnes handicapées reste un tabou ! - Prix OCIRP 2016
Uneépargne adaptée. L’option Épargne Handicap est adossée à un contrat d’assurance vie monosupport ou multisupports. Afin de bénéficier de tous les avantages de cette option ainsi que de ceux de l’assurance vie classique, le contrat doit avoir une durée effective d’au moins 6 ans. De plus, le contrat d’épargne handicap
Ilreste en effet d’une grande actualité, car presque quinze ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup évolué et semblent même parfois avoir empiré : l’intégration en milieu ordinaire de travail est devenue aujourd’hui bien plus rare que dans les années 1980-1990 ; quant à l’accompagnement à une vie autonome, il reste le parent pauvre de la prise en charge
Êtreparents d'un enfant handicapé. Geneviève Messein est mère d'une fille de 46 ans, Dominique. Anne et Thierry Bonnetête sont les parents de Louis-Marie, 2 ans. Les deux enfants souffrent d'un handicap. Ils témoignent. Mars 2003 [mise à jour 2014] , le 24/03/2003 à 16:30. Modifié le 17/02/2014 à 10:14.
vosfrères et sœurs âgés de 65 ans et plus : 6.540 euros par personne; vos ascendants (parents, grands-parents) âgés de moins de 65 ans : 3.260 euros par personne; personnes qui vous avaient à charge quand vous étiez enfant : 3.260 euros par personne
Peuà peu, Thomas et moi avons appris à vivre avec le handicap de notre fille. Au début, mon conjoint dissimulait le bout du bras gauche d’Océane quand nous étions en public. Il avait peur du regard des gens. Je n’étais pas d’accord avec lui. Nous en avons beaucoup parlé. Pour moi, nous n’avions rien à cacher.
Pourles enfants, les parents sont aidants familiaux mais aussi « le conjoint, le concubin ou la personne avec laquelle un parent de l'enfant handicapé a conclu un pacte civil de solidarité ainsi que toute personne qui réside avec la personne handicapée et qui entretient des liens étroits et stables avec elle. » La CNSA précise que cette personne peut ne pas avoir de lien juridique
SOMMAIREÉtat des lieux Devenir parent, un défi ? Rencontres amoureuses ; Dette de vie entre mère et fille La « transmission dangereuse » À situation particulière, sollicitude singulière : le soutien aux parents Handicap visuel et maternité; Handicap moteur et parentalité; Handicap auditif et parentalité; Handicap mental Conclusion provisoire Bibliographie L’exposé qui va
Handicapés: les aides auxquelles vous avez droit AAH, PCH, AEEH, exonération de taxe d’habitation et de taxe foncière sur la résidence principale, crédit d’impôt pour l’adaptation du
HANDICAPPSYCHIQUE ET HANDICAP MENTAL : LES DIFFÉRENCES HANDICAP PSYCHIQUE Le handicap psychique est la conséquence de maladies mentales entraînant un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités alors que la personne garde des facultés intellectuelles dites
Deuxièmepartie : le handicap mental léger, une construction sociale et un processus de désignation 2.1 La notion de déficience mentale p38 2.1.1 Champ de définition p39 2.1.2 D’hier à aujourd’hui p40 Les précurseurs p40 2.1.2.2 Une action sur les textes en vigueur p41
DevenirAdhérent Faire un don. Marie Hélène CHAUTARD, Présidente de l'Adapei 49 . L'Adapei 49. Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales. Que vous soyez en situation de handicap mental, parent ou proche, professionnel, responsable d’entreprise, Nous vous souhaitons la bienvenue ! Depuis 1959, nous nous mobilisons pour
Jedécouvre votre article aujourd’hui et je m’y retrouve en tout point, j’ai 51 ans, je suis victime d’un père pervers et d’une mère dépressive qui n’a pas pu protéger ses 5 enfants.Née en 3 ème position,j’ai été la cible de mes parents et de mes frères et soeurs.Etonnemment je m’en sors pas trop mal d’un point de vu social (Professeur des
Prestationpour enfants handicapés. La Prestation pour enfants handicapés est une prestation non imposable destinée aux familles qui subviennent aux besoins d'un enfant âgé de moins de 18 ans ayant une déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques. Pour connaître la liste complète des programmes, des services et des allocations offertes aux
Cest une juge qui a dû donner son avis sur la vasectomie d'un handicapé mental au Royaume-Uni. L'homme de 36 ans, déjà père d'un enfant, est "incapable" d'utiliser une contraception
xeEdnr. Laëticia, salariée d'une agence bancaire, estimé avoir été poussée à la démission par son employeur qui lui refusait un aménagement d'horaires pour s'occuper de son enfant handicapé. Elle l'attaque aux prud'hommes. photo d'illustration. Getty Images Les conflits qui animent les prud'hommes reflètent quotidiennement notre histoire sociale. L'audience en bureau de jugement est publique. Régulièrement, une journaliste de L'Express assiste aux débats. Paris, tribunal des prud'hommes, section encadrement, le 20 janvier 2017, à 16h25. Le président, assisté d'une conseillère et de deux conseillers, appelle deux avocats qui attendent dans la salle. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Le président "Quelles sont vos demandes?" L'avocat de Laëtitia "Ma cliente a pris acte de la rupture du contrat de travail qui doit s'analyser comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse et produire les effets de ce licenciement. Aussi, je réclame euros d'indemnités de licenciement, euros de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et subsidiairement, si vous ne deviez pas reconnaître la prise d'acte comme licenciement, euros de dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail et 2 500 euros d'article 700. La moyenne de salaire de ma cliente était de euros." LIRE AUSSI >> Indemnité de licenciement, de congés payés, de préavis comment les calculer Le président "Rappelez-nous le contexte de la rupture." L'avocat de Laëtitia "Vous avez entre les mains un dossier hors du commun. Ma cliente a été engagée le 4 février comme chargée de compte dans une agence bancaire d'une ville du Val d'Oise. Elle vit maritalement et a un enfant handicapé. Mais elle souhaite avoir du temps pour sortir son enfant d'un établissement où ça se passe mal pour lui. Elle demande une mobilité pour emmener son enfant à l'école et le récupérer. Elle demande un aménagement d'horaires il lui est refusé. Elle a donc démissionné pour un motif impératif. Elle impute cette démission à son employeur, cela le gêne, évidemment. Le président "A-t-elle demandé une rupture conventionnelle?" L'avocat de Laëtitia "Oui, on la lui refuse aussi, même si dans ce type d'établissement qui a une charte sociale proclamée à longueur de temps, un aménagement d'horaires était la meilleure solution. Sa supérieure lui dit "Si tu veux t'occuper de ton enfant handicapé, tu démissionnes", elle n'a pas le choix. Le 25 juin 2013, elle rédige donc sa lettre de démission motivée que sa supérieure refuse en lui disant qu'elle lui dictera les termes de la lettre. Ma cliente n'est pas d'accord. Elle prend donc acte de la rupture du contrat de travail. Je précise que ma cliente n'a jamais fait l'objet d'aucune sanction, elle a besoin de temps pour s'occuper de son enfant. On lui propose un 80% mais elle n'en veut pas, elle veut juste des horaires décalés le matin et le soir. Le montant de l'indemnité conventionnelle de licenciement est de un cinquième de mois sur cinq ans. Cela n'aurait pas mis en faillite une banque internationale cotée au Cac 40! Il s'agit de l'intérêt moral de la salariée..." Le président "On lui a fait des propositions, me semble-t-il. Attention à ne pas noircir les choses!" L'avocat de Laëtitia "Elle demande en avril un changement pour septembre. On lui répond qu'elle aura peut-être une possibilité en décembre, mais c'est trop tard pour elle. Dans la RSE [responsabilité sociale et environnementale] on annonce au monde entier "regardez comme je prends en compte mes salariés". Très bien. Je ne noircis pas le tableau, monsieur le président, mais vous avez aujourd'hui devant vous un des plus grands cabinets d'avocats de Paris qui va tenter de mettre à mal un contre-exemple de la réalité sociale dans une banque." L'avocat de l'employeur "J'ai entendu cet argument sur le manque d'humanité. Mais cette version des faits ne correspond pas à la réalité. Nous ne contestons pas que Madame a des difficultés avec une enfant handicapé. Mais elle a abordé ce fait le 21 mai 2013 avec sa gestionnaire de carrière en lui disant "en septembre, mon enfant doit être scolarisé différemment". Elle demande des solutions. La mobilité prend du temps, car elle ne peut se faire qu'au sein du groupe et non pas de la société. Alors on lui propose un temps partiel qui peut être mis en place plus rapidement. On lui propose aussi de prendre un congé sabbatique le temps de trouver une solution. Nous ne souhaitons pas de rupture du contrat de travail alors votre cliente va voir les instances représentatives du personnel pour exposer son problème. Ils lui proposent les mêmes solutions que la gestionnaire de carrière. Elle démissionne. Nous en prenons acte." LIRE AUSSI >> Prise d'acte ce qu'il faut savoir L'avocat de Laëtitia"C'est une démission équivoque, requalifiée en prise d'acte avec un grief." L'avocat de l'employeur "Il appartient à celui qui demande la requalification d'apporter la preuve des manquements graves de l'employeur tels que la relation de travail ne peut pas se poursuivre. Manquement grave car nous avons refusé la rupture conventionnelle? Mais elle ne peut être imposée à l'une ou l'autre partie." Le président "Le conseil appréciera si oui ou non il y a eu un manquement grave." La conseillère "Quels postes lui ont été proposés?" L'avocat de l'employeur " Le 25 juin 2013, on allait lui proposer une mobilité, il y a 80 000 salariés en France, elle démissionne." La conseillère "Ca a été écrit?" L'avocat de l'employeur "Non, mais on allait vers cette solution, mais elle ne voulait qu'une rupture conventionnelle. Elle n'a pas examiné de bonne foi les propositions faites. Et comme mon confrère est à bout d'argument, il sort l'exécution déloyale du contrat de travail. Quant à la RSE, elle concerne les salariés frappés de handicap, pas leurs enfants. Je demande euros d'article 700." LIRE AUSSI >> Article 700, départage, référé... Le glossaire des prud'hommes Le président "Vous avez évoqué le fait qu'on aurait pu s'entendre. Est-ce qu'il y aurait aujourd'hui une possibilité de discuter?" L'avocat de Laëtitia "Si on était d'accord, vis-à -vis de Pôle emploi, il faudrait que la rupture conventionnelle soit reconnue." La DRH de l'entreprise "On a produit un document Assedic de démission, je ne suis pas sûre qu'on puisse changer. Cela semble étrange aujourd'hui de vouloir concilier! " Le président "Et peut-on envisager une réembauche? " L'avocat de Laëtitia "Cela fait trois ans et on lui a dit à l'époque qu'elle était trop payée. Elle a fait une formation pour s'occuper d'enfants." L'avocat de l'employeur "Je vous propose que l'on vous écrive si l'on trouve une solution." 17h15. Le président "Très bien, vous avez jusqu'au 10 février. Si vous ne trouvez pas de solution, le conseil tranchera." LIRE AUSSI >> Emploi "Il faut des contrats adaptés pour les parents d'enfants différents" Verdict, le 10 février 2017. Le conseil des prud'hommes déboute la demanderesse, Laëtitia de sa prise d'acte de rupture de son contrat de travail qui doit être analysée comme une démission et non comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. La banque est néanmoins condamnée à payer à Laëtitia euros au titre de l'exécution déloyale du contrat de travail puisque aucune solution n'a été trouvée pour permettre à la mère de famille de concilier les contraintes de sa vie personnelle liée à un enfant souffrant de handicap, avec celles de sa vie professionnelle. La banque est également condamnée à payer euros d'article 700. Les parents d'enfants souffrant de handicap et la vie professionnelleLe congé de présence parentale permet au salarié de s'occuper d'un enfant à charge de moins de 20 ans, dont l'état de santé nécessite une présence soutenue et des soins contraignants. Le salarié bénéficie d'une réserve de jours de congés, qu'il utilise en fonction de ses besoins. Le congé est attribué pour une période maximale de 310 jours ouvrés par enfant et par maladie, accident ou handicap, dans la limite maximale de trois ans. LIRE AUSSI >> Le congé de présence parentale en 5 questions/réponses De plus, l'allocation journalière de présence parentale AJPP est attribuée aux salariés qui doivent interrompre leur activité professionnelle pour rester auprès de leur enfant de moins de 20 ans ou à la charge du salarié du fait d'une maladie, d'un handicap ou s'il est victime d'un accident d'une particulière gravité. Le salarié percevra, pour chaque jour de congé, une allocation journalière dans la limite de 22 jours par mois. Le certificat médical doit être établi par le médecin qui suit l'enfant. Il doit être détaillé, sous pli cacheté. Le médecin doit également préciser la durée prévisible du traitement. Un complément mensuel peut être attribué sous conditions de ressources et pour trois ans au maximum. Au-delà de trois ans, le droit à l'allocation peut être ouvert à nouveau, en cas de rechute ou de récidive de la pathologie de l'enfant au titre de laquelle un premier droit à l'AJPP avait été ouvert. Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse Shalmani
1“Le temps s’est arrêté, en un instant toute ma vie s’est effondrée…” Pour les parents d’un enfant handicapé, la blessure est profonde. Elle vient bousculer en un instant passé et avenir, image de soi et image de l’autre, et met à jour la culpabilité et l’impuissance. Pour faire le deuil de ce qui ne sera pas, le regard des soignants et des proches est décisif. Il s’agit de permettre au couple d’élaborer une manière d’être ensemble. 2On ne naît pas parent d’enfant atteint d’un handicap, on le devient, et on ne le devient pas tout à fait de la même manière selon qu’il s’agit d’un premier enfant ou d’un puîné. Par ailleurs, aucune recherche systématisée n’a prouvé que le taux de divortialité des jeunes couples ayant un enfant handicapé était significativement plus important que dans la population tout venant des jeunes parents. Malgré ce manque de preuve, l’idée selon laquelle la venue d’un enfant handicapé provoquerait la séparation du couple parental reste tenace. Notre travail auprès de tout-petits atteints d’un handicap et de leurs parents montre que la venue d’un enfant handicapé interroge, certes, de façon particulière les liens du couple et ceux avec la famille élargie, révèle des problèmes familiaux ou conjugaux préexistants, mais n’est-ce pas tout de même un peu le cas de toutes les naissances ? 3Par ailleurs, cette situation rappelle que pour “faire” un parent, il faut un homme, une femme, un enfant et une culture, une société qui reconnaît et qui donne, ou non, valeur et légitimité à ces liens et à leurs protagonistes. Aussi, parler du couple confronté au handicap d’un enfant suppose-t-il de prendre la mesure de l’importance du soutien social perçu, reçu, imposé, proposé, trouvé et créé par ces couples. Kaës 1993 parle joliment du “nid groupal” qui permet aux parents et à leur enfant de s’ancrer dans un groupe, tout en s’en différenciant. 4Le travail auprès d’enfants handicapés et de leurs parents montre que la nature du handicap et sa lourdeur ne permettent en aucun cas d’expliquer les différences entre couples dans la manière de co-construire, avec leur enfant handicapé, leur vie. En effet, certains couples s’enfoncent dans la dépression, se murent dans un isolement mortifère, alors que d’autres font preuve d’une énergie créatrice qui leur permettra de continuer à vivre dans de bonnes, voire dans de meilleures conditions qu’auparavant. Par ailleurs, la manière dont cet enfant est accueilli par la famille élargie, par les “autres” professionnels, a un impact déterminant sur le devenir de ces couples parentaux et sur celui de leur enfant. 5Lavigne 2004 remarque que les chercheurs abordent la question des parents d’enfant handicapé en se focalisant sur le temps de la petite enfance, sur la mère et plus particulièrement sur le temps de l’annonce de la pathologie ; elle regrette, à juste titre, que trop peu de travaux existent sur la manière dont, avec le temps, la famille continue à vivre avec cet enfant différent. Or, si le moment de l’annonce est un temps fondateur, les processus de création de liens qui y sont enclenchés se poursuivent tout au long de la vie du couple et de leur enfant. En effet, en fonction de l’évolution de ce dernier, de la manière dont il est accueilli ou exclu de la crèche, de la halte-garderie, de l’école, les parents se sentiront plus ou moins “bons” parents d’un “bon” enfant à leurs yeux et à ceux des autres. 6La culpabilité parentale exprimée si souvent à propos du handicap de leur enfant, qui s’appuie ou non sur des éléments de la réalité transmission génétique, activité fatigante durant la grossesse, mésentente parentale…, masque parfois une blessure narcissique je ne suis bon à rien, je n’ai pu faire un enfant en bonne santé, ni donner un enfant en bonne santé à mon amante. Ce vécu de responsabilité dans l’atteinte peut transitoirement permettre aux parents de se sentir acteurs et les aider à inscrire leur enfant dans leur couple parental7Le chemin de la rencontre, de la reconnaissance et de l’attachement mutuels entre parents et enfant handicapé est long, aléatoire, fait d’aller et retour. Dans un premier temps, il s’agira de rencontrer non “un trisomique”, mais Jean, qui porte le prénom choisi avant sa naissance processus d’humanisation. Par la suite, les parents devront parvenir à penser c’est mon enfant et il me reconnaît comme étant son parent processus de “parentification”. Enfin, avec le temps, de bonnes expériences, d’heureuses rencontres, ils commenceront à imaginer qu’ils pourraient devenir de “bons” parents pour cet enfant-là qui, dès lors, pourrait être un “bon” enfant pour eux-mêmes. 8Si chaque membre du couple trace ce chemin et y avance à son rythme et à sa manière, il s’agit, dès le départ, de poser les bases d’une co-parentalité, en faisant place à la mère et au père dans les spécificités de ce qu’ils vivent. Ceci parce que l’oubli, l’abandon dans lequel est laissé ou se sent laissé le père peut avoir des conséquences dramatiques. En particulier, il peut conduire à l’instauration d’une relation fusionnelle mère-enfant dommageable pour tous. Pour éviter cela, il s’agit de favoriser une évolution de la triade primitive vers une relation à trois, au sein de laquelle chacun existe comme sujet avec une fonction différente pour le père, la mère et l’enfant. 9Un parent ayant donné naissance à un enfant porteur d’un handicap est atteint de trois façons dans ses assises narcissiques narcissisme lié au statut de père ou de mère, d’amante, et de fils ou de fille de ses propres parents. Il se demande comment inscrire cet enfant dans sa propre lignée sans rompre avec la loyauté filiale cet enfant est-il digne de mes parents et de ce qu’ils m’ont donné ?. S’il n’y parvient pas, il peut se défendre en rejetant la “faute” sur la lignée de l’autre, en particulier en cas de maladie génétiquement transmise. 10L’homme, l’amant peut souffrir de ne pouvoir aider sa femme, de la voir souffrir ; il se sent douloureusement inutile, impuissant et souvent coupable. Par ailleurs, il arrive encore trop souvent qu’il soit chargé d’annoncer à sa femme l’existence d’une pathologie chez leur enfant. S’il ne trouve pas d’humains à son écoute, il peut fuir, se punir avoir un accident, se montrer sous son plus mauvais jour…, faute de pouvoir envisager la manière d’affronter la situation. 11De son côté, la mère, qui peut s’en vouloir de ne pas avoir pu offrir un bébé gratifiant à son amant, peut chercher à le protéger de ce traumatisme, à réparer la “faute” en assumant au maximum, seule, son enfant. Voulant protéger son amant, le père de cette douloureuse réalité, elle déclenche parfois chez lui un mouvement de jalousie elle résiste mieux que moi, elle sait mieux faire…. Ainsi, croyant l’aider, elle risque de nuire à la création du processus de paternité et à celui de la co-parentalité. Les soignants renforcent ce processus aux effets désastreux en faisant alliance avec la mère, en la confortant dans le fait qu’elle est seule à pouvoir ou à devoir assumer son place dans l’histoire vivre le présent et se projeter dans l’avenir12Pour le père, comme pour la mère, l’impact de l’annonce peut réactiver un traumatisme anciennement vécu dans un effet d’après-coup. Ainsi, depuis la naissance de son enfant prématuré, une mère dit être obsédée par un avortement effectué trois ans auparavant. Alors qu’elle se souvient que cette intervention s’était déroulée dans de bonnes conditions, tout se passe comme si, à la faveur de cet événement, tous les affects ambivalents vis-à -vis de cette grossesse interrompue étaient réactivés. S’agit-il d’une reconstruction du passé à la lueur du présent ou d’une reviviscence d’affects passés, gelés, n’ayant pas accédé, en leur temps, à la conscience ? Ou encore parle-t-elle des souffrances de cet avortement pour ne pas avoir à élaborer ce qu’elle ressent par rapport à ce bébé qu’elle vient de mettre au monde ? 13Le passé prend un sens différent à la lueur du présent, le présent s’inscrit dans un instant figé et le devenir est impensable. Passé, présent et futur se télescopent pour ne former qu’un présent qui pèse sur les parents comme une chape. “Le temps s’est arrêté. En un instant, toute ma vie s’est effondrée, rien ne sera plus pareil. J’ai vu toute ma vie défiler. C’était il y a cinq ans et c’est comme si c’était hier.” 14Certains parents ne veulent ni ne peuvent parler du handicap, car en parler reviendrait à le faire exister. Ils essaient également de faire en sorte de ne plus penser, de ne plus rien sentir dans une tentative désespérée d’annuler magiquement ce qui vient de se passer. La mère, le plus souvent, met alors toute son énergie pour maintenir cet état d’anesthésie “Je ne voyais plus rien. Par contre, je revois mon bouquet de roses sur ma table.” Face à ce chaos, cette femme tente de fixer des détails pour ne pas percevoir l’ensemble de l’événement et ne pas prendre la mesure de ce qui vient d’ de l’enfant15Lorsqu’il est atteint d’un handicap, tout se passe comme si l’enfant renvoyait ses parents à leurs angoisses de mort et de castration, au lieu de soutenir l’illusion narcissique nécessaire à l’opération symbolique et au projet d’adoption. Ils ne se sentent pas gratifiés par ce nourrisson si différent de celui dont ils avaient rêvé et qui peut être vécu comme mettant au grand jour ce qu’ils auraient voulu cacher une consanguinité, un père alcoolique, une mésentente… ils ne peuvent ni ne veulent se reconnaître en lui. C’est pourquoi, avant de pouvoir être pensé, le bébé avec un handicap est perçu comme un objet inattendu, non reconnaissable. Or, la surprise est fondatrice de la parentalité, lorsque la gestion de l’inconnu ne dépasse pas les capacités de contenance parentale. Si tel est le cas, les deux parents ou l’un d’eux auront/aura besoin de s’appuyer sur un autre humain pour ne pas être trop envahis par une émotion haineuse à l’endroit de l’enfant. 16Cet appui peut venir d’un des membres du couple qui parvient à conforter l’autre dans sa compétence à devenir parent. Parfois, un professionnel devra aider à ce processus mais il arrivera également que ledit processus ne parvienne pas à se mettre en place. En effet, il se peut que l’un ou les deux parents ne parviennent jamais à se sentir parents de cet enfant-là . Le rôle des professionnels est alors de les accompagner dans leur détresse, mais également dans un mouvement d’identification à l’enfant. L’enjeu est de créer les conditions pour que le père, la mère et l’enfant soient reconnus et pensés dans leur humanité et dans leurs positionnements différents. Seule une équipe pluridisciplinaire peut faire ce travail qui nécessite d’être sensible à la souffrance de l’adulte et, également, à ce que ressent l’enfant et à ses besoins. Humanisant cet enfant dans la spécificité de ses besoins, ce sont les parents qui sont du même coup humanisés. 17Au moment où le bébé n’est pas encore “adopté”, les parents regardent parfois étrangement ce qu’ils ont acheté pour lui, tout semblant avoir été préparé pour quelqu’un d’autre. Une mère se souvient “J’étais là et pas là , ce bébé n’était pas le mien. Le mien, le vrai, n’était pas encore né. Je me réveillais la nuit en me disant que je n’avais pas accouché et qu’il fallait y aller…” 18Ce sentiment peut s’estomper progressivement ou brusquement. En effet, parfois l’enfant existe pour son parent comme “par surprise”, suite à un regard, à un cri qui touche le parent. Pour favoriser ce mouvement d’adoption, il peut être important de parler des besoins du bébé et de ceux de ses parents qui sont indépendants de l’existence du handicap où dormira-t-il, comment les parents comptent-ils s’organiser pour le faire garder ?…. Cette évocation de la matérialité de la vie est susceptible de permettre, par la suite, un déplacement de la réalité matérielle sur le terrain de la réalité psychique voilà ce que je fais et voilà ce que je ressens à propos de cela. Chemin faisant, il s’agira de faire le deuil de ce qui ne sera pas, de penser au conditionnel pour articuler le passé, le présent et l’avenir. Il faudra également accepter de ressentir de l’agressivité à l’égard du bébé, du conjoint et de soi-même pour la transformer, la sublimer ou encore la déplacer. 19Dans ce processus, si le regard, les paroles des soignants et des proches sont décisifs, il convient de ne pas mésestimer les compétences du bébé à participer à cette adoption. C’est pourquoi les parents doivent être accompagnés dans la découverte des particularités de leur enfant et des difficultés rencontrées. Il s’agit de parler avec les parents du regard parfois fuyant de leur enfant, de son tonus qui les déstabilise, de ses vomissements, de ses pleurs la nuit, afin que ce que manifeste leur bébé ne soit pas interprété comme des marques d’indifférence, voire de rejet de la part de l’enfant. Il faut également veiller à aider à l’instauration des interactions dans les moments où le bébé est le plus à même de solliciter ses parents et à être sollicité par humain des parents20Déstabilisé, le parent a recours aux autres ami, famille, professionnel pour chercher en eux un sens à ce qui vient de lui arriver. Il s’appuie sur eux, dans ce premier temps d’intense déstabilisation, pour progressivement élaborer, construire son propre positionnement. 21Ce qui est transmis, au moment de l’annonce, ne passe pas uniquement par le langage, mais également par divers dispositifs institutionnels, par des attitudes, des mimiques la mère, que l’on isole à la maternité, qui voit peu de soignants entrer dans sa chambre, les conversations qui s’interrompent, le nombre de professionnels différents qui donnent des soins au bébé. Tous ces signes, ces discours sont autant d’indices qui laissent imaginer aux parents leur devenir et celui de leur enfant. 22L’horreur lue dans le regard de la sage-femme, sa fuite ou, au contraire, sa bienveillance, le regard attendri ou horrifié de la grand-mère sont autant d’indices sur lesquels les parents s’appuient pour donner sens et valeur à ce qui leur arrive et organiser leur manière d’y réagir. Ceci non seulement au moment de la naissance, mais encore longtemps après. Entendant la directrice de l’école qui n’a pas encore rencontré son enfant dire “Des handicapés, on en a déjà eus et, sans moyen supplémentaire, ce n’est pas possible. Les centres n’en veulent pas et il faudrait que nous, on les prenne”, au mieux, la mère en voudra à cette professionnelle, au pire elle en voudra à son enfant ce n’est qu’un “handicapé”, source de soucis ou à elle-même incapable d’avoir un enfant acceptable et ensuite de le protéger. En revanche, la directrice de crèche qui, en souriant, dit “Nous accueillerons comme prévu Louis”, alors qu’elle sait qu’il fait des crises d’épilepsie, aide ses parents à se sentir moins seuls et rend leur enfant plus familier et désirable. 23Si, lors de l’annonce du handicap, les professionnels doivent se demander quoi, comment et quand annoncer aux parents, les réponses ne peuvent s’élaborer que dans le contexte du lien singulier entre la famille et le personnel soignant. Plutôt que d’annonce, il convient de parler de processus de révélation. En effet, ce qui sera alors entendu, compris, enregistré s’élaborera progressivement. Ainsi, si les parents se souviennent de quelques mots entendus, nombreux sont ceux qui disent n’avoir intégré les informations que bien longtemps après, à la faveur d’un autre événement lors de l’entrée à l’école, d’une opération, d’un retard constaté… L’urgence consiste davantage à laisser le temps aux parents de verbaliser leurs émotions et de formuler leurs questions, et il s’agit alors de laisser parler autant que de parler. 24Les professionnels sont sollicités par des identifications multiples et complexes, et peuvent s’identifier à l’enfant “abîmé” ou aux parents traumatisés. Dumaret et Rosset 1996 rappellent que certaines équipes obstétricales conseillent l’abandon de l’enfant handicapé, pensant ainsi “sauver” les parents. 25Les multiples interventions de techniciens, supposés savoir, mettent parfois les parents en position de soumission infantile face à des “parents-soignants”. Le père peut alors parfois se vivre comme étant le frère du bébé, sa femme et le médecin faisant fonction de “couple parental soignant”. Pour éviter cela, le soignant doit savoir ne pas trop intervenir, afin que père, mère et enfant aient le sentiment de créer eux-mêmes, entre eux, leur manière d’être, de penser et de se penser ensemble. Il s’agit d’une co-création de l’être ensemble, dans lequel le professionnel doit se garder de trop guider, de trop conseiller, même s’il est sollicité en ce sens. 26Inviter les parents à s’appuyer sur ce qu’ils savent, sur ce qu’ils ont appris au contact de leur enfant, sur ce qu’ils ont hérité de leur culture, de leur famille est une manière de reconnaître la validité et la fonction de leur mode d’être avec leur enfant. Ainsi confortés dans leur propre savoir de parents, ils se rendent souvent plus disponibles et plus ouverts aux informations qui leur viennent des professionnels et qui leur semblent, dès lors, moins conclusion…27Devenir parent suppose de prendre le risque de la rencontre, de commettre des erreurs, et de mettre en œuvre des mouvements de créativité qu’il convient de ne pas entraver. Évidemment, lorsque l’enfant est atteint d’un handicap, il peut soulever chez ses parents mais également chez leurs proches et parfois chez les professionnels des mouvements d’inquiétude, d’incertitude, de peur, quand ce n’est pas de peur panique ou de sidération. 28Face à cela, les proches, les soignants doivent se montrer contenants, rassurants, tout en laissant aux parents le temps de construire, à leur manière, à leur rythme, les liens avec leur enfant. Parents et enfants doivent trouver les conditions pour se découvrir, s’étonner, sans que le savoir technique des professionnels ne gêne le déploiement de la créativité parentale et enfantine. En effet, une part des souffrances des familles de l’enfant porteur d’un handicap tient au jugement porté par l’entourage sur la pathologie et pas seulement aux effets directs de l’anomalie sur eux. 29Les parents et leur enfant handicapé doivent être aidés, qu’ils décident d’élever l’enfant, de le confier à l’adoption ou d’interrompre la grossesse en cas de détection du handicap en anténatal. Ceci, non seulement au moment de la décision, mais également par la suite, par exemple lors d’une nouvelle naissance ou d’un autre événement traumatique qui viendrait réveiller les affects liés à la naissance de l’enfant handicapé. Être aidés, certes, mais comme ils le souhaitent et au moment où ils le souhaitent. ?
Le frère d’Albane est handicapé. Toute sa vie, elle s’est sentie lésée et mise au second plan. Elle souhaite aujourd’hui parler de cette place particulière de sœur de personne handicapée. Depuis 21 ans, le handicap fait partie de ma vie. Mais ce n’est pas moi qui suis handicapée, c’est mon frère qui l’est. Je trouve qu’on ne parle pas beaucoup des frères et sœurs dans l’équation du handicap. Alors aujourd’hui j’avais envie de dire Hé ho on est là , on existe, coucou ! ». Et peut-être que toi qui me lis, tu es dans le même cas que moi, et que ça te fera du bien de voir que tu n’es pas seule. Le handicap de mon frère J’ai un schéma familial assez classique deux parents et deux grands frères. Le premier qui a 29 ans et puis un second qui a 27 ans. C’est l’aîné de notre fratrie qui est porteur d’un handicap. Il est Infirme Moteur Cérébrale IMC, avec une lésion au nerf optique et un syndrome épileptique. En gros il ne marche pas et n’a pas toutes ses capacités cérébrales. Il est myope comme une taupe et sa lésion fait qu’il a des trous » dans la vue. Par exemple, il peut voir une miette de pain, mais pas forcément une tomate. Dans notre malheur » on a un peu de chance puisque mon frère parle très bien et nous comprend. Par contre il gère assez mal ses émotions, n’aime pas vraiment l’imprévu et a une obsession pour la nourriture. Mon frère handicapé, notre relation complexe Notre relation n’as pas toujours été facile. Toute mon enfance, jusqu’à mes 15-16 ans, j’ai ressenti beaucoup de haine pour lui. Quand je passais dans le même couloir que lui, trop près de son fauteuil roulant, il me tirait les cheveux. Quand on était à table j’avais droit à des jolis noms d’oiseaux sale pute, connasse, salope… et tout le tralala. Il restait mon frère, mais je ne voyais pas pourquoi je ne pouvais pas répliquer comme je le ferais avec le second, alors moi aussi je lui tirais les cheveux, lui donnais des claques et l’insultais. Ce que je viens de dire doit en choquer plus d’une… mais pour moi, mon frère est normal handicap ou pas, j’aurais agi de la même manière. Il y a beaucoup de choses que je n’ai jamais pu faire parce que mon frère était là . Aller au cinéma, dans des parcs d’attraction, en week-end ou vacances improvisées, au ski… Ou tout simplement être toute seule avec mes parents. Même si j’ai toujours eu des petites attentions de ma mère et mon père, il y aussi eu beaucoup de conflits. J’avais l’impression qu’ils ne m’aimaient pas autant que lui. Je me sentais seule, je le sentais privilégié » il me privait du temps que j’aurais pu passer avec eux. Tout cela peut paraître superficiel, mais ça ne l’est pas pour une enfant de 8 ou 9 ans. Parfois, je l’avoue, je souhaitais qu’il meure, qu’il disparaisse pour avoir enfin une famille normale »… À lire aussi Les handicaps face au monde du travail – Les madmoiZelles témoignent Mon frère handicapé, mon secret On m’a souvent cataloguée comme la sœur de » et ça a découlé sur des réflexions très dures. La pire remarque qu’on m’a adressée, c’était en primaire Aaah ne me touche pas je vais attraper la maladie de ton frère ! » Alors comme un système de défense, j’ai fini par cacher cette partie de ma vie. Ça n’a pas duré longtemps, mais pendant une partie de mon collège je n’en parlais pas, ou à très peu de personnes. J’avais extrêmement honte. Lorsqu’on me demandait si j’avais des frères et sœurs et ce qu’ils faisaient dans la vie, je répondais que je n’avais qu’un seul frère. C’était difficile, je parlais très peu du cauchemar que je vivais à la maison. Le poids du secret était parfois très lourd à porter. Plusieurs fois dans ma vie, j’ai eu l’occasion de rencontrer des psychologues, pour différentes raisons, ce qui m’a beaucoup aidée, permis de faire le point et d’avancer. Ça m’a fait beaucoup de bien de parler sans jugement et dans la bienveillance. Quand je suis rentrée au lycée, je me suis sentie mieux et moins jugée, alors j’ai commencé à plus assumer. Je n’avais plus l’étiquette frère handicapé » collée sur mon front. Ça a même suscité l’intérêt de plusieurs personnes qui m’ont posées plein de questions pour comprendre mon quotidien, et j’ai trouvé ça plutôt valorisant. Certains de mes amis ont rencontré mon frère, et ont été impressionnés de toute l’émotion qu’il dégage. Mon frère handicapé, ma fierté Aujourd’hui notre relation s’est apaisée, on se voit beaucoup moins souvent donc on profite un peu plus des moments ensemble. Son handicap évolue mais pour l’instant tout va bien pour lui. À lire aussi Besoin d’une bourse pour étudiante handicapée ? C’est le moment de candidater ! Il gagne en autonomie sur certains aspects ; son activité favorite est par exemple d’appeler tout le monde avec son téléphone, même si les appels restent courts. Il n’a pas l’habitude de gâcher sa salive pour du bla-bla inutile. Souvent nos conversations se limitent à ça — Bonjour Albane. — Salut, alors tu as passé une bonne journée ? — Au revoir Albane. Ça me fait rire… et au moins, je sais qu’il pense à moi ! Mon frère n’a pas eu accès à l’école mais mes parents lui ont appris beaucoup de choses, notamment pendant les longues heures d’attente à l’hôpital. Et comme il aime beaucoup les jeux télévisés, le combo lui a permis d’avoir une bonne culture générale. En plus, il a une mémoire impressionnante alors capitales, pays, régions, départements, préfectures… Il connaît bien. Il a l’oreille absolue l’aptitude à reconnaitre les notes d’un son et à les reproduire, et joue du piano depuis des années. J’ai parfois le plaisir de l’entendre jouer du Aya Nakamura, des génériques de séries et du Mozart à la suite. Et dans ces moments-là , qu’est-ce que je suis fière de lui ! Mon frère handicapé, ma responsabilité Évidemment, le handicap de mon frère conditionne ma vie et mes choix. Je suis jeune et je veux profiter au maximum parce que je sais que mes parents ne sont pas éternels, et que j’aurai la charge de mon frère tôt ou tard. Il sera toujours un facteur décisif dans mes choix. Je me vois mal partir à l’autre bout du monde et le laisser tout seul pour des fêtes de famille importantes, par exemple. De même, il est essentiel pour moi que la personne qui partage ma vie accepte mon frère et toutes les choses que sa situation implique dans ma vie. Mes parents ont eu la force d’avoir d’autres enfants après lui et je les remercie, car sinon je ne serais pas là . Ils ont tout fait pour qu’on ne se sente pas écartés et qu’on soit une vraie fratrie. Ils nous aiment tous de la même façon, même si j’ai mis du temps à le comprendre. Ils nous poussent à donner le meilleur de nous-même. Eux ont fait ce choix courageux, mais moi je ne le ferais pas. J’aimerais avoir des enfants mais si je découvre pendant la grossesse un handicap, j’effectuerais une IVG. Je ne veux pas faire vivre à mes enfants ce que j’ai vécu. Les moments difficiles ne sont pas terminés, mais aujourd’hui j’ai beaucoup de recul sur mon frère, notre relation et l’impact qu’il a eu sur ma vie. Ce n’est pas tout rose mais ce n’est pas un monstre. C’est mon frère et je l’aime. À lire aussi J’ai perdu la vue à 19 ans Témoignez sur Madmoizelle ! Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à [email protected] On a hâte de vous lire !
BTS ESFLe BTS ESF – Economie sociale et familiale s’effectue en deux ans après un bac de préférence. C’est un diplôme de niveau bac + 2 qui se prépare en formation initiale mais aussi en alternance dans des établissements publics et privés. C’est un diplôme d’Etat de niveau III délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. AccueilBTS ESFEducateur spécialiséMémoire Educateur spécialiséDevenir parents d'un enfant handicapé De l'illusion de l'enfant idéal vers un travail de désillusion. À travers ce mémoire, j'ai tenté d'apporter un éclairage sur l'adaptation des parents au handicap de leur enfant. Il s'agit pour l'éducateur d'aider les parents à appréhender un enfant réel avec des besoins spécifiques. Dans un processus de désillusion de l'enfant idéal ceux-ci doivent pouvoir bénéficier d'une aide, d'un soutien tout en étant considérés comme des partenaires à part entière dans la prise en charge de leur enfant. M'intéresser à ce parcours que traversent les parents lors de l'annonce du handicap m'a permis de dégager des techniques, des outils afin de les accompagner au mieux. Un travail basé sur la relation d'aide et la connaissance du processus d'adaptation au handicap de l'enfant permet cet accompagnement efficient des parents. Ma réflexion m'a également amenée à resituer ce travail dans le cadre d'une équipe pluridisciplinaire qui s'appuie sur un projet personnalisé. Allier pratique et théorie m'a permis d'avoir un nouveau regard sur la prise en charge des enfants en SESSAD. J'ai ainsi pu questionner la pratique de l'éducateur, son rôle dans l'accompagnement de l'enfant et de sa famille. Licence Chacun des éléments constituant le site sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments. En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de Accepter le terme et la condition Connectez-vous pour télécharger ConnexionBTS ESFAbonnementRechercheDerniers Docs BTS ESFLes plus vus - BTS ESFLes plus téléchargés - BTS ESF
avoir un handicap mental et devenir parent